Quel est votre neurotype ?

Vous êtes-vous déjà dis qu’il était souvent possible de répartir les gens dans certaines catégories de profils ? Certains ont essayé en parlant de profils “physiques” avec les morphotypes mais cela s’est révélé relativement obsolète. Et si ça allait plus loin que tout cela ?
Vous l’avez probablement compris, à CrossFit Serval, nous sommes plutôt fans de la théorie de Christian Thibaudeau concernant les neurotypes ! En fait, nous pourrions dire que le Chrichri, c’est notre père spirituel.

Bref, si vous voulez en savoir un peu plus ou si, un jour, quelqu’un au sein de notre box, vous a sorti un “t’es un type 3 toi !” et que vous ne savez pas trop comment le prendre, pas de panique, nous vous expliquons tout cela ici !

Afin que la lecture des articles ne soit pas trop longue, nous avons choisi, d’abord, de détailler l’ensemble des caractéristiques psychologiques et comportementales de chaque neurotype afin que vous puissiez vous identifier. Dans un article prochain, nous parlerons davantage des meilleures façons de vous entraîner en fonction de votre neurotype et, pourquoi pas, de la meilleure alimentation !

 

 

Christian Thibaudeau

Pour faire court, Christian Thibaudeau est le préparateur physique le plus doué de notre génération. Au cours de sa carrière, il a et il coache ? toujours des athlètes de haut niveau de tous les sports (dont des CrossFitters qualifiés aux CrossFit Games). Ancien haltérophile de haut-niveau, joueur de Football américain et bodybuilder pro, si vous voulez en apprendre énormément sur la science de l’entraînement, l’alimentation, etc, allez voir son site www.thibarmy.com.

La théorie des neurotypes
La théorie des neurotypes a été mise en place ces dernières années par Christian Thibaudeau. Inspirée de son maître Charles Poliquin, elle part du constat que :

  • Nous avons tous les mêmes neurotransmetteurs dans notre cerveau.
  • Ces neurotransmetteurs se retrouvent dans des quantités et des concentrations bien différentes en fonction de chacun d’entre nous. Or, les changements de concentrations ou encore la responsivité de nos récepteurs cérébraux et nerveux à chacun de ces neurotransmetteurs influencent notre façon de nous comporter et d’être mais également d’appréhender les choses, notre physiologie etc.
  • Du fait que nous réagissons différemment aux neurotransmetteurs ainsi qu’aux différences de concentrations, ces derniers définissent la meilleure façon de vous d’interagir avec vous, de vous entraîner ainsi que la meilleure façon de vous alimenter (en prenant en compte d’autre facteurs physiques et physiologiques tels que le type de fibres musculaires prédominant, les mensurations, tailles, poids, etc).

 

 

Les neurotypes

Il existe 5 neurotypes différents répartis en 3 catégories. Chaque neurotype est plus ou moins réactif à un neurotransmetteur en particulier. De plus, chaque neurotype est, plus ou moins, affecté par le stress (généré par l’entraînement ou le stress de la vie en général).

 

Neurotypes Neurotransmetteur Caractérisation Impact du stress
1A Dopamine Intensité Très faible
1B Dopamine & Adrénaline Explosivité Faible
2A Adrénaline Variabilité Moyen
2B Glutamate Sensation Fort
3 Sérotonine Sécurité Très fort

 

Neurotype 1A

Les neurotypes 1A sont des compétiteurs maladifs. Vous savez, c’est le gars ou la fille qui est bon(ne), peu importe ce qu’il ou elle fait. Toujours à fond, peut-être même un peu trop. Parfois, il faut même le ou la calmer puisqu’il/elle déteste avoir à se retenir.

Le neurotransmetteur activateur des types 1A est la dopamine ce qui les rend excellents à haute intensité et participe à les rendre de meilleurs compétiteurs. La dopamine est l’hormone de la récompense. Quelqu’un stimulé par la dopamine installe un système de récompense auquel il devient accro et qui le pousse à toujours aller plus fort (un petit peu à la manière d’un drogué). Tout est une compétition et ils doivent la gagner. Ils sont d’ailleurs prêts à tout, même à tricher !

La faiblesse de ce neurotype réside dans son risque de crash nerveux élevé. En effet, à constamment aller à fond les ballons, les types 1A se mettent à risque de ne jamais récupérer. Un crash nerveux est caractérisé par une fatigue systémique, une incapacité à soulever des charges que vous soulèveriez habituellement, des tremblements, une anxiété ou une déprime constante.

 

Le type 1A est caractérisé par Christian Thibaudeau comme recherchant constamment l’attention. Très verbal et démonstratif, il gère mal l’autorité, a une très haute estime de lui-même et une confiance en lui inébranlable.
Prêt à chercher le conflit, il agit de manière très instinctive et est très bon sous pression mais un petit peu brouillon sur sa façon d’accomplir les tâches.

 

Neurotype 1B

Le type 1B est relativement proche du type 1A quant à sa réactivité à la dopamine. Ainsi, il est relativement sensible au système de récompense mais celui-ci est également réactif à l’adrénaline. Être sensible à l’adrénaline en fait un athlète bon pour la compétition et l’entraînement en lui permettant d’activer son “beast mode” relativement facilement.

 

En raison de leur proximité avec les types 1A, les types 1B sont également très compétitifs, assez impatients et ont une haute estime d’eux-mêmes. De plus, ils sont également très bons sous pression et aiment prendre des risques.

 

Cependant, contrairement aux 1A, les types 1B sont des personnes bonnes en multitâches, calmes la majorité du temps mais capables de se révéler explosives par moment ou à la suite d’évènements particuliers pour revenir à la normale comme si de rien n’était. Ils recherchent les expériences nouvelles et intenses.

 

En matière d’entraînement, les types 1B ont besoin de compétitionner et de gagner. Ils ont également besoin d’intensité et de changer régulièrement d’exercices.
Avec l’aide d’outils de récupération, ces athlètes sont capables de tolérer un plus gros volume d’entraînement que les 1A et aptes à encaisser des entraînements intenses mais attention toutefois au crash nerveux.

 

Neurotype 2A

Les types 2A sont des caméléons en société. Ils se fixent sur le mode de fonctionnement des personnes avec lesquelles ils sont. En effet, en présence de personnes de types 1, ils tendront à essayer de leur ressembler de façon inconsciente. En revanche, avec des personnes de types 2B ou 3, ils se caleront sur leur mode de fonctionnement.

Pleins d’empathie, les types 2A sont aussi des gens qui plaisent et dépendent de l’admiration et du respect des autres pour construire leur estime d’eux-mêmes. Proactifs, ils sont excellents pour se fondre dans un groupe de personnes se ressemblant, à l’inverse des types 1. Ils imitent instinctivement l’attitude des personnes avec lesquelles ils sont.

Parfaits pour les conversations en tête-à-tête, ils ont alors plus de difficultés avec les groupes de personnes très disparates car ils ne savent pas comment ajuster leur comportement.
Ils préfèrent éviter les conflits aiment à se retrouver d’accord avec la personne à laquelle ils parlent.

 

A l’entraînement, ils ont un contrôle moteur relativement bon, sont moins sujets à l’anxiété que les 2B, font un excellent travail explosif et apprécient les séances d’entraînement « ludiques ». Ils aiment les programmes de formation avec un thème ou un défi et, d’après Christian Thibaudeau, ne se débrouillerait pas trop mal pour le CrossFit lorsqu’il n’est pas à haut niveau.

 

En terme d’entraînement, les types 2A ont besoin de séances courtes et intenses avec un rythme élevé pour performer ou alors moins intense mais avec un volume plus important. Facilement adaptables et relativement performants en compétition ils supportent aussi bien les entraînements musculaires (par exemple visant l’hypertrophie) que les entraînements nerveux (comme la force ou l’haltérophilie).

 

Neurotype 2B

A l’instar des types 2A, les types 2B sont des gens qui plaisent et attendent le respect des autres, leur admiration et des commentaires positifs.
S’ils ne comprennent pas quelque chose, ils se referment sur eux-mêmes.
Dans un groupe où ils ne sont pas automatiquement le centre d’attention, ils ont tendance à se retirer et à devenir invisibles, ce qui leur donne également beaucoup d’anxiété.

Les types 2B ont moins de contrôle moteur que les types 2A, ne sont pas aussi bons pour apprendre de nouvelles compétences et ne réussissent pas aussi bien dans les travaux explosifs.

Afin que leurs entraînements restent productifs et qu’ils ne s’en lassent pas, les types 2B ont besoin de sentir des sensations ou de transpirer dans un but de sentir qu’ils ont correctement travaillé. Ils ne nécessitent que de peu de variations mais gèrent mal les hauts volumes d’entraînements (même s’ils aiment ça).

Relativement perfectionniste, ils restent doués pour se spécialiser dans une pratique bien définie.

 

Neurotype 3

Le neurotype 3 est un cas particulier. Il est caractérisé par les personnes introverties, généralement assez anxieuses, ayant besoin de mettre en place des routines et de prévoir les évènements. Les types 3 n’aiment pas prendre des risques ce qui les pousse à suivre un plan structuré afin de rester dans la sécurité.

Ils n’aiment pas révéler des informations sur eux-mêmes et prennent leur temps avant de créer des liens sociaux.

Les types 3 sont d’excellents techniciens puisqu’ils sont capables de rester concentrés, ils sont très patients et sont très perfectionnistes. Donnez une barre à un type 3 entraîné et vous verrez probablement les plus beaux mouvements que vous puissiez voir. Ils sont prêts à travailler plus que n’importe qui pour devenir les meilleurs !

En terme d’entraînement, les types 3 ont besoin de perfectionner leurs mouvements et, dans un sens, tant mieux car c’est de cette manière qu’ils performent. Plus ils pratiquent une tâche, plus ils sont bons. De plus, ils récupèrent relativement mal en ce qui concerne les session lourdes, il est donc primordial de privilégier les entraînements techniques en sous-max.

 

 

Le petit mot de la fin

Il est important de comprendre que le but de la théorie des neurotypes n’est pas de ranger des personnes dans des catégories mais d’abord de parvenir à déterminer l’ensemble des caractéristiques qui les décrits plus ou moins afin qu’elles puissent avoir accès au service le plus adapté à leur profil.
Par ailleurs, il est très rare qu’une personne soit d’un seul et unique neurotype. En réalité, Christian Thibaudeau détermine un neurotype primaire et un neurotype secondaire pour une personne. Enfin, appartenir à un neurotype ne signifie pas que vous complèterez toutes les caractéristiques évoquées.

Si cet article vous a plu et que vous aimeriez connaître les meilleures façons de s’entraîner (voire de manger) en fonction de vos neurotypes, venez nous le dire pour que nous nous mettions au travail !
Et si vous vous reconnaissez dans l’une ou l’autre de ces descriptions, n’oubliez pas de nous dire votre neurotype en commentaire !

Et si vous voulez faire le vrai test parce que c’est toujours mieux, ça se passe ici : https://thibarmy.com/fr/produit/test-neurotyping/

That’s it !

 

 

Sources :
Christian Thibaudeau, T. (2020). The Neuro Type Workouts | T Nation. [online] T NATION. Available at: https://www.t-nation.com/workouts/the-neuro-type-workouts
Thibarmy. (2020). Neurotyping – Thibarmy. [online] Available at: https://thibarmy.com/fr/neurotyping/
Youtube.com. (2020). YouTube. [online] Available at: https://www.youtube.com/watch?v=_Jp_PNqIrLE
Youtube.com. (2020). YouTube. [online] Available at: https://www.youtube.com/watch?v=dvnyaDVMY6w&list=PLiC6tBPY622hTGeg50YT55HBGTBbBDIBv
Christian Thibaudeau’s talks in CrossFit Lagarde and CrossFit Aix-en-Provence

 

 

 

 

 

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